Juin 2015 - Pourquoi obéir à Dieu ?

«Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. » (Jn 15v14)

Ce verset me revient souvent ces temps-ci, il sera le thème de mon humble partage. J’ai appris en tant qu’ado, alors que je commençais à acquérir de la responsabilité dans mon église locale, que je n’avais pas le droit de faire n’importe quoi. J’étais mise en garde, et on m’a tendu même un petit dépliant intitulé « que les autres le fassent c’est une chose, vous ne pouvez pas. » Cette phrase m’est restée et j’en suis contente. Il nous faut ces petits rappels de temps en temps. J’ai pourtant longtemps lutté avec la question « pourquoi obéir à Dieu ? » et la réponse « parce que la Bible le dit » ne me suffisait pas, même si je la croyais vraie.  Pendant mon adolescence je peux vous dire que toutes mes questions ont trouvé des réponses dans le cadre des prédications du dimanche matin, même si je n’avais pas trop envie d’y être ! Voici une de ces réponses :

Revenons à un autre niveau plus terre à terre – en tant qu’enfants pourquoi devions nous obéir à nos parents ? Ou, pour ceux qui sont parents, pourquoi voulez-vous que vos enfants vous obéissent ? Les parents connaissent les dangers, et tout en les laissant grandir et choisir leur chemin, ils veulent ce qui est le mieux pour eux, voulant les protéger du mal tout au long de leur vie. Les parents passent par toutes les émotions, dont l’énervement quand les enfants ne font pas comme ils souhaitent ou bien de la fierté quand ils sont sages. L’élément d’amour bilatéral doit demeurer toujours central dans cette relation. Ce que j’ai compris, et souhaite transmettre dans ces quelques lignes, c’est qu’il est impossible d’obéir réellement quand c'est à contrecœur ou sans conviction. Nous avons été exhortés par un message récemment qui parlait des exigences de sainteté de Dieu. Certes, l'obéissance est un commandement, mais envers Dieu elle doit se vivre dans le cadre d'une relation d'amour.

Regardons le verset qui précède notre texte du jour (Jn 15, 14) pour bien comprendre : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Ici, Jean dit que l’amour de Dieu est incomparable. Autrement dit, Dieu a fait le premier pas et c'est là toute notre motivation et le fondement de notre foi. En effet comme il est écrit en 1 Jn 4 v19 «  Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier ». Par son sang il a changé notre statut d’ennemi de Dieu en ami, de pécheur en justifié. Quelle joie et quelle grâce de pouvoir dire que nous sommes ses amis « Car, si lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » (Rm 5, 10)

Si nous comprenons que l’amour selon Dieu signifie se donner entièrement et que ce pas d’amour a déjà été engagé et accompli par Dieu lui-même, alors il sera plus simple de placer notre amour et notre confiance en cette personne tellement aimante et de lui obéir ? D'où ces exhortations « si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que les pratiquiez... Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui... Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles. »  (Jn 13v17; 14, 21; I Jn 5, 3)

Un autre élément indispensable pour pouvoir lui obéir est celui de la confiance. Si nous comprenons que Dieu veut notre bien et qu'il souhaite nous protéger tel un parent avec son enfant, nous pourrons mettre plus naturellement notre confiance et notre avenir entre ses mains. Le prophète Jérémie nous rappelle cette assurance « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jr 29, 11)

S'il y a une personne qui a compris cela, c'est bien John H. Sammis[i] (1846-1919), qui en 1887, suite à une réunion d’évangélisation avec Dwight L Moody[ii] (1837-1899), donna son témoignage. Ceux qui l’ont entendu alors pu croire qu’il ne connaissait pas grand chose concernant la Bible et les doctrines chrétiennes, mais il a terminé son témoignage par ces mots sincères et frappants « Je ne suis pas tout à fait sûr, mais je vais lui faire confiance et lui obéir ». Un compositeur, Daniel Towner (1850-1919)[iii], a pris ses paroles et ensemble ils les ont transcrites dans un hymne qui est devenu très célèbre " Croire, obéir ". Voici le refrain et la dernière strophe de cet hymne : " Croire, obéir, si nous voulons jouir du vrai bonheur en Jésus, il faut croire, obéir. A ses ordres soumis, sans aucun compromis, alors le Tout-puissant peut agir. Il nous ouvre les flots, fait tomber Jéricho, simplement il faut croire, obéir."

H.J.

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