Septembre 2013 - C’est reparti !

Au fait, reparti vers quoi, et pour faire quoi ?

Oui, finies les vacances, et la reprise de l’année scolaire va marquer et rythmer la reprise de nos activités normales. Donc : c’est reparti !

À l’Église Protestante Baptiste de Toulouse (La Chapelle), c’est reparti aussi. D’ailleurs, les groupes de maison et les clubs du dimanche pour les enfants vont reprendre, ainsi que MAX… Reprise de certaines activités, donc.

Ceci dit, au moment de reprendre, il est nécessaire de s’interroger sérieusement sur ce que nous sommes, faisons - et allons faire durant la nouvelle année – et pourquoi nous allons le faire. Daniel, dans l’article que vous trouverez à l’intérieur de ce bulletin (L’Église, une association pas comme les autres), nous rappelle que « l'église n'a rien à voir avec une association de quartier dont le seul but serait d'occuper les gens par des activités, simplement pour les occuper où pour justifier sa raison d'être ».

Comment percevons-nous l’église ? Le mardi je vais au club de gym, la jeudi au club de danse pour mon cours de samba, le samedi au club de foot et le dimanche à l’église ? D’ailleurs, pourquoi « aller à l’église » ? Si nous sommes l’Église – et c’est ce que nous sommes, chacun pour sa part – on ne peut pas « aller à l’église » (mentalité « club »), mais plutôt être pleinement participant de la vie de celle-ci.

Pour comprendre qui nous sommes en tant qu’enfants de Dieu et en tant que communauté d’enfants de Dieu, il nous faut nous rappeler ce qui nous a fait enfants de Dieu et « église », communauté de ceux qui ont été touchés par la parole de l’évangile et sont nés de Dieu.

Revenons au début. Dieu crée l’univers et la planète Terre sur laquelle il crée des êtres vivants, dont l’être humain, placé là comme gérant de la création dont il est le couronnement. L’intention de Dieu est que l’homme puisse vivre dans une situation de bien-être, de plénitude (notion rendue par le mot hébreu « shalom »), et en étroite relation avec lui. L’homme va se désengager de la communion avec Dieu et précipiter la création dans le chaos. Dès le début, Dieu prend l’initiative et annonce qu’un futur fils de la femme vaincra le mal et devra pour cela passer par la souffrance (Ge 3.15). Cela s’accomplira par la mort de Jésus sur la croix, sacrifice qui permettra le rétablissement de la relation entre les êtres humains et Dieu. C’est cela l’ « évangile », la Bonne Nouvelle. Le rétablissement final et parfait du « shalom » se fera, au retour de Jésus, dans de « nouveaux cieux et une nouvelle terre » dans lesquels Dieu règnera parfaitement et où vivront éternellement ceux qui auront cru en cette Bonne Nouvelle. Entretemps, Dieu rassemble ses rachetés, c’est-à-dire ceux qui sont destinés à vivre dans ces futurs nouveaux cieux et nouvelle terre. Ceux-là sont le peuple de Dieu, l’Église, et entre autres nous, croyants de la petite communauté appelée « La Chapelle ».

Pour en arriver là, Dieu lui-même s’est engagé. Il s’est donné pour mission de rétablir son règne et le shalom qui est lié à ce règne. Pour cela, il a envoyé son Fils accomplir une mission de sauvetage par sa mort et sa résurrection. L’Église est donc le fruit de cette mission rédemptrice de Dieu accomplie par son Fils Jésus-Christ. Si elle en est le fruit, elle en est aussi l’agent, car Dieu l’a associée à sa mission, et Jésus lui-même l’a envoyée jusqu’aux extrémités du monde annoncer l’évangile, afin que ceux qui répondraient favorablement au don du salut en Jésus-Christ incorporent cette Église, et qu’ainsi celle-ci s’édifie. Mais il faut rappeler ici que l’Église n’est pas agent « autonome » de cette mission, mais sous la conduite de son chef, qui lui-même la bâtit (Mt 16.18 « je bâtirai mon Église », Ac 2.46). C’est pour cela que le Père et le Fils ont envoyé le Saint-Esprit (Jn 15.26-27 ; lu 24.49). C’est donc le Dieu trinitaire – Père/Fils/Saint-Esprit – qui est le Dieu missionnaire.

Précisons un peu cette notion de mission, car trop de clichés y sont associés, le plus tenace étant celui qui associe « mission » à « envoi d’un missionnaire – un professionnel de la mission ? - hors des frontières du pays d’origine ». On a donc tendance à dissocier l’église locale de la mission. Une autre conception voudrait que la mission ne concerne que les ministres spécialisés (apôtres, etc.) en opposition avec le peuple de Dieu dans son ensemble, c’est-à-dire tous les disciples de Jésus, et donc ceux qui constituent l’église locale. On verra plus loin ce qu’il en est.

Alors, la mission, c’est quoi ? Et qui y est appelé ? Revenons au Saint-Esprit. Il est envoyé à ceux qui croient, ceux qui reçoivent la « Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu ». Ceux qui ont reçu le Saint-Esprit deviennent « enfants de Dieu » (nouvelle naissance = naissance « de l’Esprit »), et l’Esprit de Dieu va faire en sorte de rendre compréhensible la volonté de Dieu (sa Parole) et de rendre progressivement les croyants capables de mettre leur vie en conformité avec la volonté de Dieu (en jargon théologique : la sanctification) cf. Jn 16.13 ; Ep 1.17 ; Ga 5.16 ; Ro 8.13. Ceux qui ont reçu le Saint-Esprit deviennent aussi témoins de Jésus-Christ (Ac 1.8) et « prophètes » de Dieu (Ac 2.17-18). Être prophète, au sens large, c’est être porte-parole de Dieu, autant par sa façon de vivre, son comportement, que par sa capacité à transmettre la Parole de Dieu, dans et hors l’église, pour édifier et encourager les autres frères et sœurs en Christ dans la foi et pour faire connaître l’évangile à ceux qui ne l’ont jamais entendu.

Rappelons que le texte d’Actes 2.17-18 dit bien de façon explicite que tous, hommes et femmes ayant cru, deviennent prophètes de Dieu, donc toute l’Église dans son ensemble est prophétique. Elle l’est lorsque les chrétiens des églises locales vivent, individuellement et collectivement, selon la volonté de Dieu, dans l’amour les uns pour les autres et dans la fidélité à la Parole de Dieu : de cette façon, elle est une « société alternative » prophétique, démontrant et annonçant prophétiquement ce qu’est et ce que sera la « nouvelle humanité ». Elle l’est aussi quand elle s’ouvre aux non-croyants et s’emploie à communiquer l’évangile à ceux qui ne le connaissent pas afin de rétablir la relation entre Dieu et ceux qui croiront. On retrouve là les 2 aspects du mandat missionnaire confié par Jésus : annoncer la Bonne Nouvelle et amener ceux qui ont cru à mettre en pratique la Parole de Dieu (Mt. 28.19-20 ; Marc 16.15 ; Lu 24.46-48). Ce qui précède montre bien que ce ne sont pas seulement les apôtres, évangélistes etc. qui sont envoyés par Dieu, mais c’est bien l’Église toute entière qui appelée en mission. Soulignons enfin que la Bible ne sépare pas les notions de mission, de témoignage et d’évangélisation, comme trop de chrétiens le font encore.

La mission de l’Église consiste donc à rendre témoignage par le vécu de ceux qui la composent et par l’annonce verbale de l’évangile, tout cela résultant du dynamisme de Dieu le Saint-Esprit. On devrait ajouter aussi l’aspect « créationnel » du mandat missionnaire : une Église « avec les autres », par son engagement social, et par son engagement à construire, y compris avec les non-croyants lorsque cela est possible, une société et une culture dans laquelle l’être humain puisse se développer harmonieusement (encore le « shalom »). Cela est d’autant plus pertinent que nous venons de commémorer le cinquantenaire du « rêve » de Martin Luther King, dont l’action s’inscrit dans cet aspect créationnel du mandat missionnaire.

Ayant envoyé son Fils qui bâtit l’Église de Dieu/de Christ par l’action du Saint-Esprit, le Dieu trinitaire missionnaire associe donc toute son Église à sa mission.

Forts de ce constat, nous enfants de Dieu membres de La Chapelle, que ferons-nous dans cette nouvelle année ? Si nos conceptions sur l’Église, sa nature et son rôle, notre implication dans cette mission divine à laquelle Dieu nous appelle s’avéraient inexactes ou inappropriées, que ferons-nous, individuellement et collectivement ? Nous remettrons-nous en question ? Chercherons-nous à savoir ce que Dieu attend de nous ? Ou bien continuerons-nous comme avant ? Dans l’Ancienne comme dans la Nouvelle Alliance (cf. les 7 églises d’Apocalypse, sans compter toutes les exhortations apostoliques contenues dans les épîtres), Dieu a toujours appelé son peuple à réformer ses voies lorsque cela était nécessaire. Il en sera toujours ainsi jusqu’au retour de Jésus en gloire. Donc, si aujourd’hui nous entendons sa voix qui nous appelle à changer pour nous conformer à sa volonté dans tel ou tel domaine, n’endurcissons pas nos cœurs, mais répondons à l’appel de Dieu. Vivre selon la volonté de Dieu coûte (celui qui veut suivre Jésus doit prendre sa croix, et emprunter le chemin étroit, Mt 16.24 et 7.14). Pourtant, quelle joie et quelle récompense attendent ceux qui auront marché à la suite de Jésus, et mis leurs pas dans les siens, ceux qui auront travaillé et bâti avec lui ! (Mt 25.20-23 ; 1Co 3.12-15).

Dans l’année qui s’ouvre devant nous, répondons oui à l’appel que Jésus adressa un jour à Pierre – « Toi, suis-moi », Jean 21.22 – et choisissons ainsi de de porter du fruit pour la gloire de Dieu. Le culte que Dieu attend de nous, c’est que nos vies lui soient totalement consacrées (Ro 12.1). C’est cela notre mission.

Nous Rejoindre

Culte

  • Le Dimanche à 10h15

 

  • Adresse : 230 avenue Saint-Exupéry

                  31400 Toulouse

 

  • Métro :  Jean Jaures (Ligne A) ou François Verdier (Ligne B) ensuite Bus Ligne 9 arrêt Tahiti

 

  •  Train : De la gare Matabiau, Ligne 8 arrêt Tahiti

 

  • Rocade Est - sortie 18  direction Pont des Demoiselles

 

  •  Rocade Sud - sortie 20-21 Pont des   Demoiselles