Novembre 2012 - La montagne ...

La montagne… monter sur la montagne pour prendre un temps avec Dieu

En montant au mont d’Olmes pour le W.E. de rentrée, nous avons quitté l’agitation de Toulouse pour arriver dans un lieu calme, magnifique, sans foule, sans agitation, loin des bruits. Le dernier bulletin « Ensemble » nous a raconté les beaux moments passés ensemble. Le propos de ce jour est plutôt une invitation à monter, seul, sur la montagne, à l’exemple de Jésus, pour prendre un temps avec Dieu, prier, se tenir à l’écart pour écouter, pour l’adorer, le remercier des bénédictions de nos vies, des réponses à nos prières, pour intercéder… pour simplement être là, dans la présence de Dieu, comme des enfants près de leur Père.

Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, la montagne est toujours le lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. Le mot « Montagne » est utilisé 41x dans les évangiles, dont 16x pour dire que Jésus, voyant la foule, montait sur la montagne. Il avait besoin de ces temps dans la présence de son Père. Il montait sur la montagne pour se tenir à l’écart de la foule et prier (cf. Mt 14, 23 ; Mc 6, 46 ; Lc 21, 37). Là, loin de la foule, il était disponible pour communier avec son Père, pour laisser Dieu se révéler encore, pour partager avec Lui.

Certains diront que, justement, à cause de la vie trépidante, des activités multiples, des obligations, il est difficile de monter sur la montagne. Cependant, l’illustration de la montagne nous interpelle à plusieurs titres. Monter en montagne demande de l’effort, de la persévérance pour arriver à la cime, tout comme prendre du temps pour aller dans la présence de Dieu alors que nos agendas débordent de rendez-vous. Prendre ce temps de prière, c’est choisir parmi les mille et une occupations… c’est choisir Dieu, c’est dire non à toutes sortes de sollicitations et dire oui à Dieu « Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous » (Jc 4, 8).

Prendre la décision de passer du temps avec Dieu peut nous sembler comme des montagnes à gravir. Etrange d’être ainsi invités à monter sur la montagne et d’avoir tant de montagnes à gravir pour atteindre sa destination. Le psalmiste dit « Je lève les yeux vers les montagnes, d’où me viendra le secours ? Le secours me viendra de l’Eternel qui a fait les cieux et la terre », (Ps 121, 1-2). Ce psaume est le second des 14 psaumes appelés « Cantique des montées », prière d’un peuple qui renouvelle sa fidélité à l’alliance avec son Dieu. Sortant de la captivité de Babylone, le peuple d’Israël avait des montagnes à gravir pour arriver à la Montagne de Jérusalem. Une magnifique lecture à entreprendre et se laisser ainsi emporter dans la présence de Dieu.

Dieu nous connaît, Il connaît nos luttes intérieures, Il sait nos vies et nos emplois du temps. Il n’est pas obligatoire de monter jusqu’en haut pour profiter de la beauté des lieux. Dieu est avec nous, à chaque instant. C’est Lui qui nous donne la force de monter, de persévérer. Dieu nous attend sur la montagne pour relationner avec nous. Dès le début du chemin, nous sommes sur la montagne et Dieu est avec nous. N'attendons pas d'être montés tout là haut pour croire que Dieu est là. A chaque pas, Il sera encore là et tout au long de la montée.

FS.