Souviens-toi du chemin parcouru

C’est en revenant sur les lieux de mon enfance et adolescence que me vint l’idée de raconter, dans ce chemin parcouru, ce que furent les trois étapes principales de ma vie : Jeunesse, affaires, conversion, chacune d’elles marquée par des temps très forts! Par ce témoignage je veux vous dire que ce n'est pas la religion, ou le fait d'être religieux qui vous comblera !

Mes parents étaient pauvres, nous étions quatre enfants, un frère et deux sœurs, nous n'avions pas d'eau courante, pas de commodités, et le "confort général" était inexistant. J'ai été enseigné dans la religion, catéchisme, enfant de chœur, messe, enfin, tout ce qui habitue un enfant à participer aux offices. Pourtant, autant que je me souvienne, cela ne m'a pas empêché de dévier, de ne pas tenir compte de toutes ces recommandations. Je n'ai pas pu résister aux premiers assauts de l'adolescence, et dés l'âge de 17 ans, il ne me restait plus que quelques souvenirs de la pratique religieuse et de l'instruction civique et morale découlant de la religion! Dieu, le péché, l'église,… tout cela ne m'intéressait plus, à moi la vie, pas celle que l'on m'avait définie, mais la mienne!

Après mon mariage et mon service militaire, mon but, ma recherche principale fut de réussir dans les affaires ; cet objectif était une motivation suffisante pour mettre de côté toute tentative de sensiblerie, religieuse ou autre. Je veux signaler ici que l’on peut accuser Dieu de nous laisser tomber, mais, je l’ai dit par ailleurs, je sais qu’il ne m’avait pas oublié, que son regard bienveillant restait posé sur moi. Je peux le dire maintenant, c’est moi qui volontairement ne voulais plus entendre parler de lui. Il nous laisse libre et, pour ma part, je l’avais rangé dans le placard. D’autant que, recherchant ce qui aurait pu m’aider dans cette marche ambitieuse, je démarrai dans le commercial. Ce n’est pas là une voie qui nous rapproche des choses spirituelles. Un métier où le sentiment, toute sensiblerie, sont exclus, sous peine de sanction dans la non concrétisation d’affaires, ce qui entraîne bien vite un échec. Toutefois, la pratique du porte à porte durant cette période m’apprit beaucoup. Ce contact journalier avec des gens tellement différents, de culture et de profession tellement éloignées les unes des autres, vous forme un homme en peu de temps, pourvu qu’il puisse tenir le coup pendant cette formation.

Plus tard dans le commerce, sans foi ni loi pour réussir, j'ai rejeté tout précepte philosophique, toute éthique morale. Ayant "élargi" l'ensemble de ces cloisons pour ne pas être repris par ma propre conscience, je voyais bien que cette façon de vivre était hasardeuse et scabreuse! Franchement, aujourd'hui, je me demande comment j’avais pu autant dériver, dévier de cette voie spirituelle dont tout être a besoin. Dieu ne dit-il pas qu’il a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité ? Certains détails, ici mentionnés, ne sont pas écrits pour romancer quoi que ce soit. J’ai simplement voulu que la réalité transparaisse pour rendre gloire à Dieu, sachant d’où il nous avait sortis, avec un profond désir que toute notre reconnaissance lui soit attribuée !

Il est important de dire ce que furent ces diverses étapes de ma vie, avant de pouvoir partager cette intervention miraculeuse de Dieu qui la bouleversa, la changea au point que les choses anciennes devinrent vraiment des choses passées. Effectivement toutes choses devinrent nouvelles par la grâce de Dieu. Dans ce parcours d’une enfance marquée par la pauvreté, je ne puis dire que j’en ai véritablement souffert. Mais elle a dû laisser des traces, des séquelles enfouies, cachées. Après une adolescence que je qualifie de normale, je rappelle que la religion y avait pris une part non négligeable. Dans ce parcours, je n’avais plus de panneaux indicateurs parce que de toutes manières, je n’en souhaitais pas, je ne voulais pas les voir. On ne peut pas nier que la religion apporte des interrogations utiles, des remises en question sur l’existence. Elle permet un examen de soi-même, ce qui peut être vital si on en comprend le sens.

Lors de la vente d'un pas de porte faisant partie de notre commerce, nous avons rencontré, pour la première fois, des chrétiens évangéliques. Ils voulaient faire une Eglise à cet emplacement! Quel choc! Nos discussions en vinrent à parler de tout ce qui entourait la religion, en particulier le faste, le déploiement de signes extérieurs, quels qu’ils soient, me gênait. Je ne reconnaissais pas en cela la simplicité de ce Jésus dont j’avais entendu parler dans ma jeunesse. Je pris donc note de cette simplicité cérémonielle, sans pour cela adhérer à leur pratique. Cette visite et ces premières discussions déclenchèrent chez nous une nouvelle prise de conscience. Cette première rencontre nous donna, à mon épouse et moi-même, de nous resituer dans le contexte chrétien.

Dès lors, nos interrogations ne furent plus les mêmes : Ce ne fut plus comment réussir dans les affaires, dans la vie, mais : "Que sert-il à un homme de gagner le monde, s'il perd son âme?" (Marc 8/36)

J.R.

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