Novembre 2016 - Pourquoi pas vous?

Pourquoi des jeunes Français, et parmi eux des Français de souche, partent-ils combattre aux côtés des Jihadistes. Cela étonne, cela surprend et pourtant ils seraient déjà plus d'un millier à s'être enrôlés dans les bataillons de la « guerre sainte ». Essayons de comprendre.

Pour la plupart, ces volontaires sont des personnes en proie au mal-être, qui est souvent l'apanage de jeunes aux tendances plutôt idéalistes. Ils sortent d'une adolescence durant laquelle ils n'ont pas trouvé réponses à leurs interrogations. En d'autres temps, ils seraient devenus des sans-culottes, des communards, ou peut-être auraient-ils endossé l'uniforme des sections d'assaut de l'Allemagne Nazie. Et s'ils étaient devenus hippies sur les chemins de Katmandou ? Ou moines dans une abbaye du Moyen-âge ? Aujourd'hui, que leur propose notre société moderne ? Petit boulot, petit confort, petit univers horizontal où l'on peut choisir d'être homme ou femme. Où l'on se cramponne à ses acquis comme un chien défend son os. Où, si l'on devient riche c'est qu'on est méchant. Où l'on répudie son conjoint au nom de l'épanouissement personnel. Où l'on sacrifie son enfant à naître sur l'autel de la sacro-sainte liberté, et où, tout à coup, ce même enfant, devient un petit roi s'il a la chance d'échapper au massacre...

Alors, ces jeunes hommes ou ces grands enfants, laissés pour compte dans une société atone, se sentent tout à coup pris en considération par des gens qui, eux, savent ce qu'ils veulent :

- Leur vie n'a aucun sens, on leur propose de se battre pour la justice ;

- Il sont noyés dans la masse, on leur raconte qu'il vont devenir quelqu'un ;

- Ils détestent la société qui les entoure, on leur propose de la combattre ;

- Pour peu qu'ils soient en proie à une crise existentielle, on les assure qu'un engagement aux cotés des islamistes leur attirera les faveurs de Dieu.

Faut-il faire la morale à ces jeunes désabusés ? Ce serait les précipiter plus avant vers le chemin qui leur semble bon. Faut-il les enfermer, comme c'est souvent le cas à leur retour de « croisade » quand ils se sont aperçus que le paradis attendu ressemble à l'enfer ? Faut-il se désintéresser de ces « irresponsables » qui, après tout, n'ont qu'a marcher dans le rang comme tout le monde ? Socrate les aurait interrogés pour tenter de les faire réfléchir. Diogène les aurait scrutés à la lueur de sa lanterne et puis aurait passé son chemin... L'homme de Galilée pose sur eux son regard, perçant la plus dure carapace pour toucher le cœur de ce qui est perdu. Oui ! Plus que jamais, l'évangile est en mesure d'apporter du sens dans la vie de tous ceux qui vont, sans espérance et sans Dieu dans ce monde. Pas seulement à ces zélotes de l'étoile et du croissant mais aussi à ceux dont la pensée est habituée (1), aux amputés du cœur qui ont trop ouvert les mains (2), à ceux qui, désabusés, reviennent de tout sans être allés nulle part.

A tous, le Christ donne un commandement nouveau : Aimez vous les uns les autres ! Il ne s'agit pas d'une option facultative mais d'une nécessité. Le seul chemin par lequel notre vingt et unième siècle peut sortir de l'ornière. Aimez-vous les uns les autres ? Dans chaque famille, dans chaque lycée, dans chaque entreprise, dans chaque association, il faut bien que quelqu'un commence. Alors, pourquoi pas vous ?

O. d. S.

(1)     Charles Péguy : Œuvres en prose, 1909 – 1914.

(2)     Jacques Brel : Jojo.

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Culte

  • Le Dimanche à 10h15

 

  • Adresse : 230 avenue Saint-Exupéry

                  31400 Toulouse

 

  • Métro :  Jean Jaures (Ligne A) ou François Verdier (Ligne B) ensuite Bus Ligne 9 arrêt Tahiti

 

  •  Train : De la gare Matabiau, Ligne 8 arrêt Tahiti

 

  • Rocade Est - sortie 18  direction Pont des Demoiselles

 

  •  Rocade Sud - sortie 20-21 Pont des   Demoiselles